mardi, janvier 30, 2007

Aujourd'hui, rions un peu avec l'ANPE

L'autre jour (je commence pratiquement toujours mes posts par l'autre jour, les faits relatés et les idées à 2 balles ayant toujours un lien approximatif avec mes émotions passées, mais ne respectent en aucun cas un ordre chronologique quelconque et précis d'où la vaguitude du jour autre), j'ai été reçu par une dame charmante à l'ANPE, et en plus, terriblement efficace.

Elle m'a d'abord expliqué très simplement comment ils étaient organisés par regroupement de secteur d'activité, et voyant mon projet de création de boite, elle m'a dit qu'elle n'avait pas beaucoup le temps à me consacrer, que, vu mon parcours, elle ne serait pas forcément d'une méga-aide. Donc un petit mail de temps à autre pour se tenir au courant de la situation, ce sera toujours mieux que de perdre son temps en rendez-vous.

On a échangé nos mail, on s'est dit au revoir, on s'est pas fait de bisous, et c'était fini.

J'ai même pas eu le temps de lui parler de mon idée à 2 balles - pas celle de ma boite, hein ! - mais mon idée à 2 balles sur l'ANPE.

Là, maintenant, il y a tout plein de chomeurs, mais, un jour, c'est sûr, ce sera le retour vers plein emploi, Sarkoléon ou Démagolène vont débarquer, et comme ils savent tous les 2 exactement ce qu'il faut faire pour éradiquer le chomage, ils vont le faire, youpi tralala !

Du coup, les gens de l'ANPE vont avoir moins de cas à traiter.

Alors ils auront de plus en plus de temps.

Et plus ils auront le temps pour s'occuper des chomeurs, plus ils seront aussi efficace, donc moins il y en aura.

Et ils fermeront progressivement la boutique,

Alors ils iront faire la queue ... à l'ANPE qui sera à nouveau débordée, vu qu'il y aura de moins en moins de monde de l'autre côté du guichet !

Bon, je sais, c'est complètement con.

Je visualise bien une planche de Reiser - ce mec est mort beaucoup trop tot ! - pour illustrer le propos. Un de ces personnage à la con, lucide, entier, un philosophe à la petite semaine, ou un gros dégueulasse cynique et stupide, bourré et moralisateur.



Et ce qui devait arriver arriva, mon winamp favori s'est mis à jouer Catch a Fire, album mythique des Wailers. Premier album réalisé par Chris Blackwell, qui a fait découvrir le reggae au monde entier, entreprise qu'il avait déjà entamé avec le film "The Harder they come" avec Jimmy Cliff. C'est qu'il a eu de l'intuition, le monsieur, en avançant 8000 livres au groupe pour enregistrer l'album. Il connait déjà les Wailers depuis plusieurs années, et il sent que ça peut faire un carton mondial. L'idée sera d'arranger le tout avec un son plus Rock que ce qu'auraient fait les musiciens Jamaïcains. Il suffit d'écouter la différence de son avec ce qui sort d'habitude des studios de Kingston.

C'est aussi le dernier album où il y a eu une vraie collaboration entre Bob Marley et Peter Tosh. Ce sera le début de la gloire pour Bob. Par la suite, Peter Tosh montrera qu'il est tout aussi talentueux, même s'il n'a pas le charisme de son pote.

En tout cas, c'est du grand Bob, du très très grand.

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mardi, janvier 23, 2007

Bonne tranche de rigolade

Non, je ne vais me moquer de personne, juste relater les bons fous rires que j'ai eu hier soir en allant voir ce monsieur:




Donc, il raconte sa vie sexuelle, parle de sa puberté, la première fois, les préliminaires, le tout avec des petits dessins explicatifs hilarants.

C'est cru, pas vulgaire, et on se reconnait forcément dans les situations décrites.

Donc, voilà, j'ai ri de bon coeur à gorge déployée, et comme c'est un tout petit spectacle pas connu du tout dans un tout petit théatre, j'en parle ici pour les 3 lecteurs de ce blog, (dont une était avec moi hier soir. Il en reste 2, on sait jamais...).

Ah oui, et puis aussi, vous pouvez même avoir une place moins chère, en allant sur BilletReduc. Moyennant quelques 1,35 € et des bananes que vous allez gentiment donner à votre opérateur, vous aurez une réduc de 10 € sur la place. Et en plus, c'est simple et ça marche !

Tiens, ce soir, j'écoute le magnifique Doubts & Convictions des Troublemakers. Ce disque est un pur bonheur musical, du trip-hop musical dans toute sa splendeur, avec des samples groovy par excellence. Ca sonne jazzy, funk, downtempo, électro, soul, hip-hop, afro-beat. Ca s'écoute tout seul, ça donne aussi envie de bouger, notament sur "Electrorlorge", où il y a un beat énorme sur un sample de bass absolument gigantesque !

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samedi, janvier 20, 2007

2 Bonnes et 2 Mauvaises Nouvelles

La première bonne nouvelle, c'est qu'Eiffel vient de sortir un nouvel album.

La première écoute est plutôt alléchante, c'est tout de suite reconnaissable et il va falloir travailler cela méthodiquement.

Quelques titres ont déjà retenu mon attention: "Saoul", "Avec des si", "Tes vanités", "Bigger than th biggest".

On ne leur en voudra pas d'occuper un peu l'espace laissé libre par la pré-retraite forcée de Noir Désir. L'inspiration est de plus en plus flagrante, même s'il y a toujours cette petite touche spéciale, qui fait le charme des morceaux de ce groupe. Des riffs et des arrangements très particuliers, et des paroles écrites et chantées par un Monsieur qui commence à trouver sa place parmi les grands du Rock Français.

La première mauvaise nouvelle, c'est que j'ai appris au passage qu'ils étaient en concert lundi dernier à la Maroquinerie (le jour de la sortie de l'album, curieux) et que je n'y étais donc pas.

Eiffel, je les ai vu 3 fois, et à chaque fois c'était différent et tout aussi dément. En tout cas, ça a la grosse patate, et pour peu qu'ils soient en confiance et qu'ils se lachent, ce qui manque rarement d'arriver vue l'ambiance survoltée de leurs concerts, c'est assez énorme. J'y avais fait mon sport de l'année, en 2002 au Trabendo ! J'avais frolé l'arrêt cardiaque, à pogotter comme un malade sur du très bon rock !

Il y a une session de rattrapage en Mars au Tryptique. Je vais peut être faire quelques footings d'ici là, histoire d'être au top de ma forme ! (on appelle ça de la bonne motivation pour faire des trucs chiants, mais qui ont quand même une très faible probabilité d'arriver)

La seconde bonne nouvelle est que IDEM est en concert Mardi prochain à la Flèche D'or. IDEM, j'en ai déjà parlé ici (un de mes premiers post sur lequel ils sont venus donner l'info, sympa !), c'est du Dub-Electro-Rock très original, et une bonne hallu sur scène.

Allez faire un petit tour sur leur site, et aussi ici, et dites-vous que, si, par hasard leur musique vous chatouille un peu les oreilles, alors vous devez foncer à la Flèche d'or ! Ils sont très pros sur scène; c'est très carré, et un son bien travaillé, une atmosphère strange, sombre, envoutante, et une musique qui vous entraine. Et rien que pour le batteur, cela vaut le coup ! Sans doute venu de la planète Mars, c'est une hallu à lui tout seul !

La seconde mauvaise nouvelle est que je ne pourrais probablement pas y aller, car, le Mardi, c'est le jour de la semaine où je vois mes enfants, et que j'ai du mal à faire sauter ce rendez-vous désormais hebdo. Je crois qu'il y a également une session de rattrapage en Mai au Tryptique.

En tout cas, 2007 démarre très bien pour la musique Made In France !

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mardi, janvier 16, 2007

Ce week-end, j'ai mis les pieds en haut de la grande Arche de la Défense. En soit, cela n'a rien d'un exploit, même si je suis sujet au vertige: la vue est impressionnante, bien que limitée au champ ouest, et là n'est pas le propos.

Si j'en parle ici, c'est par ce qu'il y a une expo d'un artiste Dimitri, qui fait des peintures rémanentes. Je n'ai rien trouvé sur le net, à part les 2 jpeg que je vous ai mis là.

Alors une peinture rémanente (ou peinture en rémanence), c'est quoi au juste ? C'est un art qui s’appuie sur la persistance rétinienne, pour permettre au cerveau de virtualiser en positif des peintures regardées en négatif très contrasté. En clair, vous voyez un visage comme celui-ci:





Jusque là, rien d'exceptionnel, on se dit, bon, pourquoi pas, il a voulu faire dans le bigarré, ouais.

Mais c'est qu'il y a quelques explications pour regarder. Donc, vous fixez le petit point blanc au milieu du portrait (pas toujours facile à trouver, je reconnais), pendant 30 secondes. Attention, 30 secondes, c'est long ! Ensuite, fermez les yeux ... et attendez ... encore un petit peu. Au bout de quelques secondes, un visage se forme dans votre esprit. Mais pas un visage de toutes les couleurs, comme celui que vous avez regardé. Non, le vrai visage de la personne que vous aviez du mal à reconnaitre. Et l'effet est tout simplement saisissant !

Ca marche aussi les yeux ouverts, à condition de disposer d'un fond blanc ou noir, en tout cas uni, sur lequel se formera l'image. Plus le fond est loin, plus l'image sera grande.

Alors il a fait Johnny, Depardieu, Simone Signoret, Tom Cruise, Stevie Wonder, Ray Charles, Gilbert Montagné (en fait, une collection d'aveugles célèbres), Gainsbourg, Marylin, Zidane, et bien d'autres. On bloque pas mal à essayer d'identifier les personnes (en l'occurrence, je ne sais pas qui est celle que je vous ai mis là !)

Allez, un autre petit pour la route (peut être mieux à télécharger et zoomer):




Visiblement, il sait faire ça avec n'importe quelle image; il propose même de vous tailler le portrait pour 60 €, rien que ça.

En regardant les images exposées et vendues, il y avait aussi Jagger et Richards, et ça m'a rappelé que ça faisait longtemps que je n'avais pas enquillé les Stones.

Alors, je répare, et c'est Let It Bleed, qui m'accompagne ce soir.

Enorme album, s'il en est, en fait, une avalanche de tubes. Un album de transition également. Le premier sans Brian Jones, il est mort pendant l'enregistrement, et Mick Taylor se fait les dents, et annonce déjà, à 20 ans, l'immensité de son talent.

Du grand Jagger, en super forme, Keith n'est pas encore trop défoncé non plus, et c'est le début des riffs ravageurs, ça sent bon la Telecaster et l'open tuning (ah, il parait qu'il faut que j'explique ce qu'est l'Open tuning. Tiens, je ne suis pas rancunier, tout est ).

Et puis cet album est tellement blues ! Il y a là l'énorme reprise de Love in Vain de Monsieur Robert Johnson, qui deviendra un must lors de leurs tournées futures (sublime version à écouter sur Get yer ya ya's out). Evidemment, l'incontournable Midnight Rambler, qui trouvera son apogée lors de la tournée 73, avec un Jagger déchainé à l'harmonica.

Et puis aussi quelques bonnes surprises: le chant de Keith sur You got the silver par ce que les bandes de Mick ont été paumées quelque part. Il re-fera d'ailleurs Live with Me depuis l'Australie, où il est parti tourner Ned Kelly, un western quelconque (Jagger, pour qui j'ai tant de respect pour ce qu'il a fait dans le domaine musical, n'a jamais fait d'étincelles sur le grand écran, hormis dans son propre rôle de chanteur des Stones, soit 3 ou 4 films de tournée. Pour le reste, où il a essayé de faire l'acteur, il a plutôt atterri dans des films insignifiants).

Enfin Monkey Man, énorme riff sur les quels j'ai du ma casser quelques ongles. Et puis You can't always get, avec les choeurs, le clavier de Stevie Winwood, toujours dans les bons plans, celui-là.

Bref, que du bon, que du bon !

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samedi, janvier 13, 2007

Pffffffffff

Eh bien voilà, ils ont bien fait leur travail:



Je savais que j'avais peu de chance que ça reste, et je l'avais bien dit.

Pas encyclopédique en l'état, qu'ils disent ! Non mais ! A quoi ca sert, une encyclopédie, si ce n’est pas pour y mettre des trucs comme çà ?

Pour me consoler, rien de tel qu'un petit Meddle sur la platine !

Ce truc a 35 ans, et c'est toujours une bombe ! Pour moi, le meilleur du Floyd, celui qui finit souvent par mettre tout le monde d'accord. Essentiellement pour Echoes, mais pas seulement.

Qui pourrait dire qu'il a été insensible à One of These Days ? Je crois que ce truc a eu le record pour les génériques d'émissions et reportages, en particulier à Stade 2, où il était fréquent de d'illustrer quelques images de glisse ou de ralentis foireux avec ce morceau. Bon d'accord, très rapidement Wish You Were Here a du le remplacer.

Au passage, puisque je parle de trucs essentiels, je ne résiste pas au plaisir de vous communiquer ce lien, le bêtisier de Pierre Fulla: des pages de bourdes, assénées par le commentateur, relevées par quelque gymnaste puriste plutôt motivé.

Bon, pour revenir à nos moutons roses, il y a peut être un tout petit poil de remplissage au milieu. Cela dit, avec les images de Pompéi, ca le fait à donf ! J'aime pas les chiens, j'aime le blues, et moi, le chien qui fait du blues, j'aime bien !

Même le piano de San Tropez, il est jazzy, et plaisant !

Et puis, tout cela nous rapproche furieusement de la face B...

Par ce que là, c'est une tuerie, évidemment. Ce petit sonar qui démarre là, annonciateur de tellement de choses ! C'est le voyage assuré, l'astronef qui vous emporte et vous fait planer.

C'est léger et fort à la fois, une découverte à chaque écoute, même quand on le connait par cœur. Rien de tel pour oublier les petits tracas de la censure de Wikipedia.

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samedi, janvier 06, 2007

Fermeture des listes

Fin d'année pré-électorale oblige, j'ai vu l'autre jour cette affiche de la campagne de ralliement aux listes électorales gratifiée ainsi:



Pour les sourds et les mal-voyants, je transcris l'énoncé du texte: "Si ça devait changer les choses, ça aurait été supprimé"

J'ai trouvé le graffiti plutot bien vu, et je ne suis pas loin de penser la même chose.

Quand allons nous comprendre que l'idée qu'un seul homme ou une seule femme ait réponse à tous nos problèmes est une idée absurde ?

J'ai longtemps voté blanc avant de me rendre compte que ce n'était pas un suffrage exprimé, et que cela revenait exactement au même que de ne pas voter. Quand j'ai dit à certains que je ne votais pas, ils m'ont reproché de ne pas profiter d'un système où je pouvais exprimer ma voix, et que je serais bien malin si un jour on venait à nous supprimer ce droit. J'ai culpabilisé et je me suis remis à voter (Ah, il y a eu aussi parce que mon ex-femme était membre du conseil municipal, et que c'était mieux vu (!), s'il y avait une petite signature dans le registre en face de mon nom). Alors j'ai été voté. Blanc ou non. Ca dépendait.

Et si exprimer ma voix passait par le non-vote, par la non-reconnaissance de pouvoir des candidats qu'on me propose ?

A écouter ceux qui auront leur nom sur un bulletin de vote, ils auront 60 millions de priorité numéro 1. Ce sont des sur-hommes, des wonder-woman, qui vont réussir à tout nous promettre, juste par ce qu'ils savent mieux que les autres ce qui est bien pour nous.

Et ce n'est pas par ce qu'il y a plus de bulletins dans une boite avec un nom dessus plutot qu'un autre, que cela changera quelque chose.

Vu que cela n'a pas tellement changé les choses, par le passé.

On peut d'ailleurs se demander si le Président de la République n'a pas plus de pouvoir qu'en avait louis XIV ? C'est certainement un progrès d'avoir changer la règle de la désignation du N°1, en remplaçant l'hérédité et un droit divin à vie, par un suffrage universel laïque renouvelé tous les 5 ans. Mais dans les grandes lignes, le fonctionnement n'a pas beaucoup évolué. Trop de pouvoir dans les mains de trop peu de monde. Et le pouvoir de définir les règles et de les appliquer. Et on n'est pas à l'abri non plus d'élire un tyran.

J'enfonce le clou en citant Pascal Salin, "L'État n'a aucune justification morale ni scientifique, mais constitue le pur produit de l'émergence de la violence dans les sociétés humaines."

Je me réjouis de lire ici et là, qu'il y a de plus en plus de voix qui s'élèvent doucement pour l'émergence de systèmes décentralisés et auto-organisés. Certes, l'alternative n'a pas encore été trouvée, elle reste à inventer, et j'aime l'idée qu'elle soit plus expérimentale, moins dogmatique et surtout beaucoup plus partagée.

Ce sera un réel défi que d'en établir les règles.

Qui va s'y coller ?

Y-a-t-il un volontaire dans la salle ?

Quelqu'un veut-il se présenter ?

Allez, j'arrête de délirer pour enchaïner sur le dernier (et le premier d'ailleurs) album de Wax Tailor avec lequel je tue l'après midi du samedi.

Le single Que Sera a eu droit à quelques passages sur Nova (grâce à cela que j'ai découvert cet album d'ailleurs). C'est bien ficelé, des arrangements triphop comme il faut, très léger, du violon, de la trompette, ca s'écoute tout seul. C'est rap, soul, hip-hop, downtempo, R'n'B, ca ne ressemble à rien d'autre.

Beaucoup de références cinématographiques (l'auteur est un féru de cinéma): woody allen, alfred hitchcock, stanley kubrick, ça s'écoute comme une BO. Ce n'est pas fatiguant du tout, ca réchauffe et ca berce, et c'est idéal un après-midi d'hiver.

Il parait que le prochain album doit sortir très bientot. Une bonne raison de se réjouir pour cette nouvelle année qui commence !

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