vendredi, mars 09, 2007

Concert d'Hilight Tribe: un dur moment pour le réchauffiste

Imaginez 400 personnes dans une petite salle de concert, à peine plus grande que la salle bain de Sarkozy ou de Hollande, et peu de hauteur sous plafond, 3m maxi.. Mettez sur scène un groupe de Trans, dont la musique oscille entre 120 et 150 bpm, avec quelques pointes à 180 bpm, pendant un peu plus de 2 heures.

Vous observez alors les phénomènes suivants :
- hausse de la température, qui voisine rapidement avec les 57°C
- saturation de l'atmosphère en vapeur d'eau, taux d'humidité qui plafonne à 98 %
- raréfaction de l'oxygène et augmentation notoire du taux de CO2

De là à conclure qu'il y a une relation de cause à effet entre les concerts de Hilight Tribe et le réchauffement climatique, il y a un pas que je franchis allègrement. C'est qu'on en a cramé de la calorie, on a flingué de l'oxygène, on a dégagé du Celsius, en veux-tu en voilà. Accessoirement, on a fumé aussi, et du même coup expiré tout plein de cochonneries, pas du tout bon pour l'atmosphère. Bref, une très mauvaise affaire pour le réchauffiste qui se respecte : à quand la taxe sur les concerts trop chaud ?

N'empêche que c'était drôlement bon, et que j'en redemande, du réchauffement comme celui-là !

Il faut dire que le groupe était en pleine forme (ils ont fait eux-mêmes leur première partie en accoustique, ce qui est plutôt rare), le public déchainé, et que même si la prod n'atteignait pas celle du Trabendo en juin dernier, ce concert était vraiment très bien. D'autant qu'il a été suivi d'une session électro, Jungle/Breakbeat/Trans/Psyché de très bonne facture.

J'en profite pour mettre sur la platine leur excellent live, qui donne un tout petit aperçu de ce que peut être la prestation de ce groupe vraiment original sur scène. Tous les instruments sont joués sur scène (guitare/basse/batterie/djembé/congas/didgeridoo avec ce qu'il faut d'effets dans tous les sens), un batteur et un bassiste dévoué au beat, comme rarement j'en ai vu: pas le moindre petit écart sur une rythmique ahurissante, grosse caisse et basse toujours au millimètre, à contre-temps et à 150 bpm. Enrobez le tout avec des voix vibrantes (quoique pas assez fortes hier soir), et vous obtenez un trip tribale et hypnotique qui fait bouger tout votre corps, malgré la fatigue, la soif, et l'asphyxie.

Un pur bonheur... et on a bien fait attention à éteindre la lumière en partant.

++