samedi, avril 28, 2007

Rase campagne...

Vivement que ça se termine, c'est vraiment du grand n'importe quoi. D'un côté, on n'hésite plus à comparer le candidat à Hitler. De l'autre, on fustige l'alliance de la candidate avec les communistes, trotskystes et autres gauchistes totalitaires. Voilà, le décor est planté, et c'est parti pour de la bonne baston, et du bon dialogue de sourd !

Sauf que ce n'est pas le candidat ou la candidate qui est dangereux, c'est le fait de lui donner tous ces pouvoirs d'un seul coup. C'est l'état qui est dangereux, parce que beaucoup trop oppressant. Parce qu'on a décidé de mettre beaucoup trop de choses en jeu. Tous les sujets y passent. C'est la grande braderie de tous les bons tuyaux, pour régler tous nos problèmes. Alors que l'on devrait y voir clair, voir se dessiner une stratégie, un projet sur quelques grandes lignes (politique étrangère, Europe, justice, recherche), c'est le grand déballage des idées à 2 balles sur tout et n'importe quoi. On ne rend même plus compte qu'en mettant un bulletin dans l'urne, on délègue à un homme ou une femme le pouvoir de faire ce qu'il veut avec notre travail, notre logement, notre santé, notre éducation, notre argent, notre droit, notre culture, bref, notre liberté ! Je crois que je suis en train de devenir libertarien sans le savoir, il va falloir que je travaille le sujet, et ce que j'en ai lu m'a séduit. Autre chose que cette mascarade de campagne électorale de mes deux, où on se tape sur la tête de l'autre pour essayer d'imposer ses idées.

Ah, ils étaient contents l'autre dimanche, de voir qu'ils avaient récupéré la confiance des Français. 85% de bons et fidèles sujets, qui ont montré leur dévouement, et assurer une belle légitimité à cette bande d'escrocs. Ils pouvaient jubiler, de voir leur boulot maintenu, en agitant des bonnes valeurs et des bons mots, vive la démocratie ! Le peuple est souverain, mon cul ! Le peuple est assujetti à une bande de privilégiés, qui n'ont guère d'autres objectifs que de profiter tranquillement d'un système où ils sont payés, nourris, logés, blanchis, et parfois à vie. Je ne dis qu'il n'y en a pas épris de bons sentiments, et qui ont surement un fond de pensée altruiste pour décider de prendre en main un projet de société. Mais la grande majorité s'auto-entretient dans ce système qui tourne en rond, au dépend de notre pognon. Le dernier exemple qui tue: nos gentils députés ont voté une loi, adoptée à l'unanimité, comme quoi leurs indemnités seraient revues à la hausse, en cas de non-réélection. Avant, ils avaient droit à 6 mois d'indemnités (pas loin de 7000 € brut/mois, ça conviendrait à pas mal de gens), maintenant, ils ont décidé que c'était pendant 60 mois ! Pile poil le délai entre 2 élections. Et tout ça pour quoi ? pour nous pondre encore et encore des lois, toujours plus de lois ! Ils n'ont pas compris qu'il fallait arrêter d'en faire, et en enlever plutôt ?

Alors, j'hésite, je ne sais pas si je vais voter ou non. D'un côté, je n'ai pas envie d'être le complice de ce qui ressemble à un hold-up. De l'autre, je me dis que ça ne changera rien, et qu'il vaut mieux choisir, et éliminer celui qui me parait le plus mauvais. En restant logique, c'est-à-dire en prenant en compte les fonctions régaliennes que j'aimerais lui voir occuper. Même si je m'en tape que la dictature ait des talonnettes ou des tailleurs blancs, j'ai comme la vague impression qu'il y en a un des deux qui s'en sortirait un petit mieux que l'autre, quand il s'agirait d'aller négocier le bout de gras avec les grands rigolos de ce monde, genre Putin, Bush & Cie...



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vendredi, avril 06, 2007

Al Gore, le Malcom Mc Laren de la météo ?

Voilà, c'est sorti il y a déjà quelques semaines, un documentaire sur Channel 4, "The Great Global Warming Swindle" qui égratigne sérieusement le soit-disant consensus mou à propos du réchauffement climatique et de l'influence de l'homme sur ce dernier.

C'est plutôt bien fait, assez explicite, avec des arguments concrets et des interviews plutôt pertinentes. Moi je les trouve plutôt convaincants ces chercheurs barbus qui nous expliquent comment ils ont la pression pour faire du sensationnel sur le climat. Ils ont des arguments plutôt convaincants, quelques courbes faciles à comprendre pour nous montrer qu'on ne sait pas grand-chose et que les relations de cause à effet soit-disant évidentes, ne le sont pas du tout. Et puis surtout, ils nous parlent de la politique et du business dans le monde de la recherche sur le réchauffement. De comment ça se passe pour avoir des fonds, que le réchauffement est au coeur de toutes les convoitises, qu'ils ont la pression pour faire du sensationnel, parce que ça intéresse les médias, et que c'est mieux vu de faire peur. C'est que ça rapporte ce business, alors que, en cherchant bien, il n'y aurait pas tellement de quoi paniquer.

D'abord, l'influence du CO2 sur le réchauffement est une vaste plaisanterie, puisque c'est en fait complètement l'inverse. C'est le réchauffement qui provoque la production de CO2 et pas l'augmentation de CO2 qui provoque le réchauffement. Et en plus, avec 800 ans de retard ! Et puis, le CO2, il y en a partout, il y a profusion de producteurs de CO2, et ce que produit l'homme est de toute façon dérisoire par rapport à ce qui est produit, par les animaux, les plantes qui se décomposent, les océans et les volcans.

Ensuite, la terre se réchauffe peut-être, c'est possible, c'est déjà arrivé par le passé. Et puis, elle se refroidie aussi, c'est arrivé également. Alors ça bouge dans un sens ou dans l'autre. Il y a 1000 ans, il faisait bien plus chaud que maintenant, et il y a 300 ans, il faisait plus froid. Et pour ce qui est de l'avenir, on est complètement à la ramasse pour prévoir le climat. On est infoutu de savoir quel temps il fera dans 1 semaine, alors pour savoir ce qui se passe dans 100 ans, on laisse tomber ! Les glaces fondent ? Elles se reconstitueront un jour et on n'y changera rien.

Et puis, il y a surtout le soleil, en fait, qui est le plus grand responsable des changements climatiques de la terre. Un chercheur britannique s'est penché sur la question il y a quelques années, et il a réussi à constituer un modèle pas trop débile, en se basant sur l'observation des tâches solaires. C'est lui qui fait la pluie et le beau temps, en fait. Une éruption solaire, et on se prend un ouragan, un peu de vent cosmique et on s'enrhume.

De toute façon, la cause de tout ce barouf, c'est le business. Bon accessoirement, quelques bonnes âmes en mal de reconnaissance dans l'affection médiatique, suivez mon regard, vont pouvoir se refaire une santé en se déguisant en sauveur de la planète avec leur bonne conscience à 2 balles. Alors il y en a un paquet qui n'hésitent pas à se foutre de notre gueule, histoire d'en tirer quelques profits. Et c'est que le film pose la bonne question. Pourquoi ? quelle est la motivation profonde de ceux qui prêchent la grande peur et la culpabilité du monde occidental à tout prix ? Ce serait venu pour favoriser le choix de l'énergie nucléaire, au dépend du charbon et du pétrole alors en pleine crise dans les années 70. Démontrer que les énergies fossiles produisent du CO2, et réchauffe la planète, ça aide à convaincre pour faire des centrales nucléaires. D'autant que la thèse du réchauffement par l'homme était initalement étayée par un chercheur suédois, Bert Berlin, non pas comme un fléau, mais au contraire comme une opportunité pour réchauffer la planète qui était alors dans une période glaciaire. Comme quoi, on se fout bien de notre gueule. Un coup c'est trop froid, un coup c'est trop chaud. Et c'est de notre faute, évidemment.

Evidemment, depuis la diffusion du docu, ça chahute un peu partout; on tire à boulet rouge sur le réalisateur, soit disant au passé communiste douteux, on dénonce les incompétences de quelques chercheurs qui ont participé au docu au prétexte qu'ils sont retraités (véridique !), on exhorte quelques inexactitudes cités ici ou là et Claude Allègre se prend des baffes. N'empêche que les arguments tiennent moyennement la route et que j'ai trouvé le documentaire plutôt convaincant, à part peut être le passage sur le tiers-monde où on nous explique que les réchauffistes veulent empêcher à tout prix le développement du continent africain (pas très bien compris au passage le soit-disant intérêt de cette stratégie).

Toujours est-il que la réalité est loin d'être toute noire comme on veut bien nous le faire croire. Bon, c'est pas blanc non plus, on fait surement des conneries, mais on peut pas faire grand chose pour changer la température de la planète. En tout cas, il n'y a surement pas de quoi instaurer une taxe carbone à la con. Parce que c'est ce qu'ils sont en train de nous préparer en ce moment. L'heure n'est plus de savoir si on est responsable ou non. Nos gentils experts européens, vont nous pondre un impôt en bonne et due forme, histoire de compenser les effets du réchauffement. Et le jour où la température baissera, vous croyez qu'ils nous rendront du pognon ?

Allez, avant que je m'énerve complètement, l'objet du délit est disponible ici et les sous-titres ici, et il y a aussi ce site très bien fait, qui explique tout plein de trucs par ailleurs à ce sujet.

Bon, l'occasion est trop belle, voir unique, pour enquiller Never Mind The Bollocks. J'étais trop jeune pour apprécier quand le phénomène est sorti, mais j'avoue que j'ai eu quelques faiblesses à écouter cet album un peu plus tard, et à l'apprécier. C'est plein d'énergie, la révolte à l'état brute, avec un son que seuls les british savent faire. C'est crade et terriblement efficace, et tellement rock. Du bon riff barbelé, de la rythmique en béton armé, corrosive à souhait. En fait, à le réécouter, c'est même plutôt bien produit par rapport à ce que ce disque représente, à savoir le summum de la révolution Punk. Les rythmiques sont solides et propres, et Jonnhy Rotten est tout simplement parfait: il éructe et il gueule tout comme il faut, le pur bad boy anglais, un vrai bonheur. Et puis il y a le morceau suprême, Anarchy in the UK, hymne du mouvement punk, à la mélodie entrainante que l'on se surprend à chanter sous la douche. A apprécier sans modération, ça défoule bien quand on est énervé !

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dimanche, avril 01, 2007

Pâté de campagne et cornichons

Etonnant comme la campagne ne me donne pas envie d'écrire. Peut être parce que je lis beaucoup. Et que tout ce que je lis me laisse froid, sans trop de réactions.

Même si je me marre bien !

Des conneries, y en a tout plein trop partout !

Il y a des trucs qui énervent aussi, évidemment...

Surtout quand les autres ne sont pas d'accord avec toi.

Le fait est que vouloir mettre tout le monde d'accord sur tout, à l'échelle d'un pays entier, faut être ultra motivé !

Le pire est-il qu'ils se sont persuadés eux-mêmes qu'ils vont y arriver ?

Si c'est le cas, pas étonnant qu'ils essaient de nous convaincre !

Même si ça devient lassant...

En fait, cette armée des 12 singes me laisse assez indifférent.

Je me sens tellement éloigné de ce qui se passe, et je me dis que ça ne changera pas de toute façon beaucoup ma vie quotidienne.

Le seul candidat qui aurait pu susciter de ma part un peu d'intérêt n'a pas eu les signatures pour avoir le droit de participer.

J'aime en tout cas bien l'idée qu'il y a trop de pouvoir entre les mains de trop peu et que notre système ne va pas en s'améliorant de ce point de vue là.

Et je n'ai pas beaucoup entendu de voix s'élever dans ce sens, au point qu'une personne puisse avoir le droit de postuler pour défendre cette idée.

Et c'est bien dommage, parce que cela renforce ma conviction que l'élection d'un président au suffrage universel est complètement antinomique avec l'idée que je me fais de la vie en société. Pas sur le principe de l'élection en tant que telle, mais sur le concentré de pouvoir que l'on donne à une seule personne.

On vote pour une icône, un héros. Et c'est bien normal quand il s'agit de désigner celui ou celle qui nous représentera aux yeux du monde. C'est selon moi le rôle le plus important de la mission qui lui est demandée, et qui devrait être au coeur de nos préoccupations. On en est assez loin, en fait...

Mais lui demander d'avoir une réponse à tous nos problèmes de la vie est une utopie qui m'emmerde.

Ne serait-ce que sur des domaines comme l'éducation, le travail et la santé, qui sont aujourd'hui à leur merci, et qui souffrent aujourd'hui d'une rigidité parce qu'ils sont justement les enjeux d'un débat inscrit dans une lutte pour le pouvoir !

Et elles participent un peu plus à nous priver d'un espace de liberté, au nom d'un faux consensus national légitimé par une élection au suffrage universel.

Je ne vois pas beaucoup d'expression comme quoi certains de ces domaines ne devraient plus être uniquement de leur ressort, ou plutôt de ce que nous appelons l'état.

Et je n'ai pas tellement l'impression que vouloir décider pour tout le monde ce qui doit être bien ou mal sur tout et rien, soit vraiment le modèle que je recherche.

J'ai même du mal à comprendre qu'on puisse encore y croire, et s'enthousiasmer pour un projet tellement ambitieux, qu'il en devient démagogique, forcément. Et ce quel que soit le point de vue défendu.

Heureusement, cette campagne m'a permis de découvrir quelques originaux, qui m'émeuvent !

Quelques blogs évidemment...lui, elle ou lui encore.


et quelques perles aussi comme la vente aux enchères du finalement non-candidat Rachid Nekkaz. Le mec proposait de vendre son appart aux enchères pour financer sa campagne. Là-dessus entrent en scène gentils internautes qui ont eu, je trouve, un échange croustillant:


Dommage que ça n'a pas continué (et on se demande bien pourquoi ce passage a été supprimé, d'ailleurs).

Et puisqu'il faut bien revenir à quelques réalités musicales, je suis en train de travailler le concert d'EIFFEL de la semaine prochaine. Ils font désormais parti du club très fermé du bon Rock Français, quasiment incontournable, pour peu qu'on s'intéresse à la discipline. Et ils ont réussi à avoir leur style bien à eux, tout en s'inspirant des plus grands avec une écriture toute personnelle, due en grande part au chanteur séduisant qu'est Romain Humeau.

Leurs 2 premiers albums sont originaux, inspirés et aboutis, et je les écoute avec beaucoup de plaisir. Surtout 3 jours avant de les voir sur scène, où, pour les avoir vu déjà 4 fois, j'ai à chaque fois pris une claque. Parce que ça n'a jamais été pareil, et que c'est toujours simple, sincère, authentique, et bien foutu.

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