dimanche, décembre 31, 2006

Et pourtant j'ai cliqué...

Voilà, j'ai vu les images de l'exécution de Saddam. Ils avaient bien dit à la Radio que les images étaient diffusées. Je ne sais pas si elles ont été montrées à la télé ou non. En tout cas, elles sont facilement accessible sur le web, et j'ai cédé à ce voyeurisme bas de gamme, qui m'a mis plutot mal à l'aise.

Non pas que j'ai la moindre compassion pour ce dictateur, qui a surement commis beaucoup plus d'atrocités que ce pourquoi il a été jugé et condamné à mort. N'empêche, voir la mise en scène de son exécution a quelque chose d'ignoble. Il y a déjà un vrai malaise à cautionner et accepter une condamnation à mort, mais montrer les images de sa mise à mort est franchement dérangeant.

Et pourtant, j'ai cliqué, par ce que j'étais sans doute curieux de voir ce qu'il y avait derrière ces images. J'ai encore du mal à comprendre la démarche, le pourquoi de ce clic vicieux, ce qui fait qu'on a envie de voir quelque chose qu'on sait à l'avance que ce n'est pas beau à voir.

Que lui dit son bourreau ? Ah, c'est vraiment trop dommage, il manque les sous-titres ! Il lui mime quelque chose, avec la main autour du coup. Il lui explique sans doute comment ça va se passer. Il lui propose de passer un foulard avant la corde: "tu vois, on te passe un petit foulard, comme ça, ça laisse moins de trace sur ton cou, tu es d'accord ?".

Je me souviens d'un film, violent réquisitoire contre la peine de mort, dans lequel Alain Delon était condamné à mort (et Gabin son avocat). Les moments précédant l'exécution était tout simplement invivable.

Alors où est l'intérêt des images ? de montrer qu'on a fait cela dans les règles ? de prouver au monde qu'il est bel et bien mort ? de révolter un peu plus les militants contre la peine de mort ? d'énerver un peu plus ses défenseurs ? de consoler les familles de ses victimes ?

Et pourtant, j'ai cliqué, j'ai vu, et ça m'a dégouté... et quelque part, j'ai donné raison à ceux qui ont choisi de mettre en ligne ces images.

Tiens, il y a même le rating dans Youtube ! Savoir si on aime ou pas, toujours important de participer et de donner son avis.

Et je n'ai même pas écouté de musique après ça, vous dire si le gout dans la bouche est amer, J'ai juste éteint mon PC, et j'ai été me coucher.

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dimanche, décembre 17, 2006

Planète Bleue ou Planète Blanche ?

Aujourd'hui, petit match entre 2 films qui font partie des trucs qui me font vibrer dans ce bas monde, et qu'on se sent bien après avoir vu un truc comme ça, et qu'on aimerait en voir plus souvent !

Commentaires

Argh, là je m'aperçois que je suis en train d'essayer de faire un truc élaboré, et je me rends compte que je maîtrise plus trop le sujet et qu'il va falloir que je le bosse un peu. Bon, dans mes souvenirs, c'était plutot sobre dans les 2 cas, peut être un peu plus d'explications dans la Blanche, qui font un peu défaut dans la Bleue. Alors on va dire:

Blanche: 5/5
Bleue: 4/5

Diversité d'animaux

Ben là, c'est plutot la Bleue qui l'emporte, par ce que ça n'arrête pas. Et même si ça ressemble quand même souvent - un poisson reste un poisson - c'est jamais pareil ! Alors, certes, on sait pas toujours comment ça s'appelle, ni comment ça marche, mais il y en a un paquet.

Et dans la Blanche, on bouffe quand même pas mal de caribous !

Blanche: 4/5
Bleue: 5/5

Images

Bon là, c'est kif/kif pour la qualité technique, et les prises de vue incroyables. Mais quand même, avoir dans le même plan, un gros banc de poissons, qui se font bouffer par des oiseaux, des dauphins, des phoques des requins et une baleine, moi, ça m'a scotché !

Bon, c'est sur, la naissance du bébé ours, ça mérite le respect, mais il y a un tout petit côté voyeur, aussi.

Blanche: 4/5
Bleue: 5/5

Message

Forcément, c'est d'actualité, et la Blanche est sortie après la Bleue, donc on a droit à un léger rappel à l'ordre. On est un peu en train de merder et c'est l'ours blanc qui en pattit. Ben ouais, c'est sûr, c'est pas lui qui va gagner la grande bataille de l'évolution que ces films sont sensé nous montrer ! Bref, je vais donc favoriser ici plutôt l'absence de message qui me parait appropriée à ce que j'attends de ce genre de truc (des messages sur le sujet, il y en a tout partout, et je ne crois pas que ces films y soient pour quelque chose). Bon, la bleue nous le fait aussi un peu, mais comme c'est àla fin, juste avant un truc de ouf au niveau des images - voir rubrique suivante - on lui pardonne.

Blanche: 3/5
Bleue: 4/5

Queue de baleine

Ben, effectivement, là, il y en a aussi dans la Blanche, mais faut reconnaître que ce truc là, là, juste plus bas, c'est quand même l'hallu ! Il m'est arrivé de me faire ça avant d'aller bosser, le matin, histoire de gouter à un truc qui me donne la patate tout à l'intérieur de moi !

Ah, il y a juste un micro bémol, quand même, c'est qu'ils ont fait le fade out trop rapide à la fin, et qu'on aurait aimé en avoir 5 secondes de plus, histoire de nous accompagner dans notre voyage intérieur, et de ne pas nous laisser tomber brutalement comme ça. Ca me rappelle, un morceau des TroubleMakers coupé dans une fête, par une Blonde bourrée de mes amies, mais bon, je m'égare, là...

Blanche: 3/5
Bleue: 5/5

Voilà ce qui nous fait un petit total de:
Blanche: 19/25
Bleue: 23/25

et là, je me rend compte que j'ai merdé et que j'ai mis un critère de trop !

Pas grave, je me suis bien marré, et donc comme promis, appréciez...



© copyright elleestbellemaqueue!


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vendredi, décembre 15, 2006

SRV

SRV est entré dans ma vie un jour d'automne 1984. J'étais en pleine pèriode Hendrixienne, et je commençais à essayer de faire du bruit avec un instrument. Et ça donnait à peu près ça:



© copyright deplusenplusfort

(Bon, on parlera d'Alvin Lee une autre fois, c'est pas le sujet aujourd'hui)


Et puis un jour, le grand frère d'un pote est venu me trouver et m'a dit: "Viens, faut que je te fasse écouter un truc, tu vas halluciner". Et c'était Couldn't stand the weather. Je me souviens encore du frisson qui a parcouru tout mon corps et de ma tête d'ahuri en entendant l'intro de Scuttlin Buttin. Un truc de malade ! Qui c'est celui-là ?

Rapide coup d'oeil sur la pochette. Quoi ? Il a repris VoodooChile ? le con, il peut pas, il va se planter ! Ben si, il peut, justement, et c'est tout simplement énorme. Tin Pan Alley est également un truc inouï, et il n'y a rien à jeter, sauf peut être la dernière que certains trouveront un peu jazzy, mais qui a son charme également.

Et puis j'ai découvert Texas Flood, qui, en fait était son premier album. Et puis quelques autres après, même si c'est clairement ces 2 là qui doivent rester.

N'empêche, SRV, le monde entier l'avait entendu, c'est lui qui joue sur l'album Let's Dance de Bowie. J'ai compris ça des années après, ce son de strato si spécial, ce vibrato si incisif. Réécoutez China girl, vous verrez, on reconnait tout de suite le style.

Et SRV est mort un jour d'aout 1990. Un bête accident d'hélico.

C'était quelques semaines avant son passage prévu à Paris. Je l'avais raté 2 ans avant au palais des sports, parce que mon pote P avait zappé pour prendre les places alors qu'il avait dit qu'il s'en occupait. J'enrage encore aujourd'hui de ne pas avoir vu ce mec sur une scène.


Depuis, je ne délègue plus, je m'occupe de toutes mes places de concert moi-même, j'ai trop peur de rater des immortels.

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vendredi, décembre 08, 2006

Comment on dit FUCK en Italien ?

L'autre jour, j'ai vu ça et puis j'ai eu l'idée de faire un truc comme ça. Mais comme quelqu'un l'avait déjà fait, et que j'ai récupéré entre temps la version italienne, j'ai finalement fait ça:



Evidemment, il y en a moins qu'en anglais par ce que c'est plus long, et donc c'est moins facile à caser au milieu d'une phrase. Mais je trouve ça rigolo !

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mercredi, décembre 06, 2006

Mon chef d'oeuvre

Ca y est, je l'ai fait ! Mon Chef d'œuvre est ici.

J'avoue avoir enfreint un peu la règle qui veut qu'une idée soit visible au moins en 2 sources différentes pour être mentionnée. Mais bon, Wikipedia m'offrait la chance de diffuser ce concept qui me tenait à cœur, bien qu'ayant disparu de ma vie il y a déjà 18 mois. Et comme j'ai cru déceler chez quelques-uns de mes proches une forte adhésion, et que je suis sûr que beaucoup de gens ont connu ça de près ou de loin, j'ai cru bon de développer quelque idée à 2 balles sur le sujet qui mérite bien l'encyclopédie.

J'ai mis une capture dès fois qu'un Administrateur scrupuleux aurait envie de supprimer l'article. Avouez que ça serait dommage de ne pas garder ça à la postérité !



Or donc, pendant près de 5 ou 6 ans, je me suis farci des diners où je ne connaissais pratiquement personne. Vu que mon Ex était membre de l'Association des Parents d'Elèves, (je ne lui ferais pas injure en mentionnant ici qu'elle en fut même la Présidente et qu'elle y a fait de très bonnes choses), les convives étaient généralement issus de ce réservoir ultime de Pelletier que constitue une association de parents d'élèves digne de ce nom.

Le Pelletier avait en général peu ou pas d'amis, et il avait une fâcheuse tendance à vous considérer comme son meilleur pote, tout ça parce que vos filles avaient joué à l'élastique ensemble l'avant-veille, ou que vos femmes avaient pris le thé ensemble, youkaïdi youkaïda.

Bien qu'il y eut quelques bons moments, parfois surréalistes, je m'y suis globalement fait chier comme un rat mort la plupart du temps.

Parfois, on tombait sur des gens qui n'avaient pas trop de gouts, qui bouffaient pas bien, parfois pingre, parfois d'extrême droite, parfois les 2.

Parfois, c'était l'inverse, c'était eux qui venaient à la maison, par ce que la pratique du diner Pelletier, impliquait souvent la pratique débile du rendage d'invitation. Et donc, en rentrant du boulot, évidemment trop tard, je tombais parfois sur un trouduc en train de siroter mon Lagavulin. Non pas que je n'aime pas partager les bonnes choses, mais quand c'est pour un blaireau qui vous demande ensuite si vous n'avez pas du coca pour l'allonger, par ce que bon, c'est un peu fort, ce truc finalement, vous comprendrez que ça puisse agacer.

Je serais mauvaise langue, si je ne reconnaissais pas qu'il y en n'a pas eu quelques-uns, avec qui le rapprochement s'est avéré efficace, et qui, par la force des choses, sont devenus des ex-Pelletier, mais la proportion était malheureusement trop faible, eu égard à la somme d'heures passées en compagnie sordide.

Bien que je n’ai jamais eu de Pelletier qui s'appelait réellement Pelletier, le nom s'est trouvé tout naturellement. Ca aurait du être ça, d'ailleurs mon chef d'œuvre: un dîner Pelletier avec un mec qui s'appelle vraiment Pelletier dedans !

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samedi, décembre 02, 2006

Aujourd'hui, rions un peu avec une femme à poil !

Alors, voilà, un pote m'a envoyé ça:

Ah, ben zut, alors, on peut plus mettre de photos ! Il n'y a plus de menu pour insérer des images. C'est con, ça doit être cassé.

Bon, alors, je vais vous raconter l'image.

C'est une femme à poil, avec juste des bas et des escarpins, et qui est en train de tenir un aspirateur. Ben oui, je suis vraiment navré, ça aurait été mieux si j'avais pu mettre la photo. En plus, on aurait pu dire qu'il y avait une femme à poil sur mon blog, ça l'aurait fait, grave !

Il n'y a rien dans la pièce, juste 6 modèles d'aspirateur de couleurs différentes. Elle est debout, le pied sur un des aspirateurs, elle tient le tuyau dans la main gauche, et elle le regarde. Elle a une petite coiffe, genre soubrette, mais elle est vraiment toute nue, et elle est plutôt bien foutue.

Et donc, je me demandais si cette pub existait réellement, par ce qu'il n'y a pas de message publicitaire, et j'ai du mal à distinguer la marque. J'y connais rien du tout en aspirateur, mais ça donne tout de suite envie d'en acheter un ! Le jaune, tiens, il a l'air vraiment bien !

En fait, je me demandais surtout qui était l'abruti de publicitaire qui avait eu cette idée à 2 balles ! Vous me direz qu'il y en a partout des pubs avec des femmes à poil, des qui frisent l'orgasme en bouffant des yaourts. Sauf que là, c'est vraiment une caricature, genre playmate du mois Playboy, mise en scène par Jaques Segala !

Tiens, pendant que j'écris des conneries, il y a Blues Power, un live du grand Albert King qui tourne en boucle. Enorme disque de blues, forcément. Déjà, vue la corpulence et le talent du bonhomme, c'est du lourd, du très très lourd !

Je me souviens l'avoir vu en concert dans les années 87 ou 88. J'avais été scotché par l'énorme silhouette, dans son costard blanc, avec sa pipe, hilare, impérial, maltraitant sa Flying V comme jamais. Et là, j'avais compris ! Les bend fabuleux, pourquoi il y avait une telle force dans ces notes.

En fait, ça mérite une petite explication technique. Pour ceux qui ne maîtrisent pas ce qu'est un bend, voir rubrique bend sur wikipedia, c'est très bien expliqué, avec une jolie photo (désolé, je peux pas mettre de lien non plus).

Donc, Albert, lui, il est gaucher. Comme Hendrix, ou Kurt Cobain, me direz-vous. Ben non, pas tout à fait, parce qu'Albert, joue avec une guitare de droitier et n'a pas inversé les cordes. Il a les a laissées comme elles étaient pour un droitier, alors que Jimi et Kurt les ont inversées, de façon à avoir les aigus en bas, comme un droitier. Vous suivez ?

Donc, Albert, il a les cordes aiguës en haut du manche. Et donc, quand il fait un bend, au lieu de pousser le doigt gauche vers le haut, comme le ferait un droitier, il tire son doigt droit vers le bas ! Vous suivez toujours ?

Si vous êtes largués, dites 20 fois de suite très vite "tire son doigt droit vers le bas".

En fait, on a beaucoup plus de force en fermant sa main qu'en l'ouvrant. Un peu comme les crocodiles, finalement.

Du coup, Albert le crocodile tire plus fort sur les cordes, et ça s'entend. En fait, c'est même assez unique, comme son. En prime, il chante bien, il a une patate d'enfer et il se marre tout le temps, ce qui ne gâche rien au plaisir.

Bref, Blues Power, est un disque énorme, à avoir absolument, pour peu que les 12 mesures vous chatouillent comme moi un peu les tripes !

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